Par Richelieu Gestion

 

Les minutes des dernières réunions de politique monétaire n’ont fourni aucune information susceptible de douter de la volonté de la Fed et de la BCE de rester dans une phase d’attentisme. Ces dernières souhaitent constater l’effet de leurs mesures d’assouplissement avant d’en prendre de nouvelles. En fin de mois, Christine Lagarde, a affirmé sa volonté de définir une mission de la BCE orientée vers l’investissement et la croissance intérieure et enjoint les États européens qui disposent de capacité budgétaire, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, à soutenir leurs économies, ce qui bénéficiera à l’ensemble de la zone Euro.

 

Les derniers indicateurs montrent que la transmission du ralentissement industriel à la demande domestique est observée et les indicateurs liés aux services se contractent. Néanmoins, la tendance sur l’activité s’infléchit positivement depuis octobre en Europe. Les indications sont similaires outre-Rhin. Le secteur manufacturier allemand reste dans le rouge, mais se contracte moins fortement. Cette dynamique devrait contribuer à maintenir une tendance positive sur le marché des actions européennes, et ainsi alimenter les flux sur une zone délaissée depuis de nombreux mois tout en gardant les taux longs sous pression.

 

L’OCDE s’attend à une croissance mondiale au plus bas depuis 10 ans pour 2020 et la balance devrait finir par pencher vers de nouvelles mesures d’assouplissement. Les banques centrales agiront donc encore… À plus brève échéance, le calendrier de l’avent sera ponctué par deux dates importantes :

  • Le 12 décembre : la tenue des élections générales britanniques.
  • Le 15 décembre : la décision de Donald Trump sur la mise en place de taxes additionnelles sur 160 Mrd$ d’importations chinoises à hauteur de 15 %.

 

En ce qui concerne les élections générales britanniques, les sondages d’opinion suggèrent que le parti conservateur sortirait vainqueur. La question centrale reste de savoir si ce dernier aura la majorité absolue. Cela signifierait potentiellement une ratification rapide de l’accord conclu en octobre entre le gouvernement et l’Union européenne sur le Brexit prévu fin janvier 2020. Les dernières votations ont clairement montré qu’il ne fallait pas se fier aux sondages (élection de Donald Trump, referendum sur le Brexit, etc.) mais quel que soit le résultat, la probabilité d’un hard Brexit nous parait faible.

 

Aux États-Unis, la procédure de destitution de Donald Trump perturbe les enjeux du moment. Compte tenu de la majorité républicaine au Sénat, la probabilité que la destitution du président aboutisse reste faible. Néanmoins, les auditions de Donald Trump risquent de ralentir les travaux de Washington pendant de nombreuses semaines, y compris sur des sujets majeurs. Dans le cadre de la guerre commerciale US-Chine, cette procédure pourrait conduire Pékin à jouer la montre afin d’améliorer la visibilité ou négocier avec un président américain affaibli sur le plan domestique, même si les indicateurs chinois ne sont guère brillants et les défis économiques importants.

 

La volatilité devrait s’amplifier dans les semaines à venir compte tenu d’une situation économique fragile et donc plus sensible aux informations négatives. Cela étant, une croissance atone mais pérenne maintiendrait les banques centrales en alerte et permettrait ainsi de conserver pour l’heure une assurance contre une possible crise.

 

By Action Future

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