ACTION FUTURE 13 – Marchés

Éric Lefort

Le marché des contrats à terme (ou Futures), fut conçu à l’origine comme un marché de compensation pour permettre aux intervenants de se couvrir contre les risques de variation de certains actifs comme les matières premières, les taux d’intérêt, les devises ou les indices boursiers. Si cette finalité apporte des solutions concrètes à l’activité économique et à l’industrie financière, beaucoup d’intervenants, et pour cause, se sont engouffrés sur ces marchés pour des motifs purement spéculatifs.

En effet, les avantages que procurent ces produits en termes d’effet de levier et de coût de transaction n’ont pas échappé à la communauté des spéculateurs. Aujourd’hui, les transactions effectuées sur les marchés de Futures représentent un déplacement de masse monétaire beaucoup plus important que sur les marchés d’actions. Parmi les Futures sur les indices boursiers, le Future CAC 40 figure après le Future sur l’indice Euro Stoxx 50, et le Future Dax comme le contrat le plus traité des Futures sur les indices européens. C’est l’aspect pratique de ce produit dans une approche spéculative que nous allons développer dans cet article.

Quelles stratégies d’intervention permet le Future CAC 40 ? 
Acheter ou vendre un FCE (abréviation qui symbolise le code du Future CAC 40) dans un but spéculatif revient à acheter ou vendre l’indice 40 pour bénéficier d’une variation haussière (dans le cas d’un achat) ou baissière (dans le cas d’une vente) de l’indice parisien. Donc si vous anticipez une hausse de l’indice vous pouvez acheter un contrat dans le but de le revendre ultérieurement à un niveau plus élevé, puisque le cours du FCE est parfaitement corrélé au sous-jacent et suit une évolution parallèle à l’indice CAC 40 (voir gra-phique 1). A l’inverse si vous pensez que l’indice va baisser, vous pouvez vendre un Future CAC 40 et le racheter à un cours plus bas en cas de bais- se effective.

Pourquoi parle-t-on d’instrument spéculatif ?
Tout simplement à cause de l’effet de levier qu’il procure. Prenons un exemple concret. Nous sommes le jeudi 22 avril à 16h00 et le marché monte régulièrement depuis plusieurs jours. Vous pensez que les bonnes nouvelles qui viennent de tomber vont amener l’indice à des niveaux supérieurs et vous achetez un future CAC 40 à 16hl5 alors qu’il cote 3750 points (voir graphique 2). Le lendemain (voir graphique 3), les cours ont fortement progressé et le future cote 3825 points peu avant midi. Vous décidez de revendre le contrat acheté 3750. Un contrat FCE vaut 10 euros par point (voir fiche de présentation). Ayant acheté à 3750 et revendu à 3825, vous encaissez donc la différence soit 75 points fois 10 euros, c’est-à-dire 750 euros. Si par malheur l’indice avait baissé de 50 points, le « trade » vous aurait par contre coûté 500 euros.

Les montants pour intervenir
Pour acheter ou vendre à découvert un contrat FCE, il faut ouvrir un compte chez un intermédiaire qui autorise l’intervention sur le Future CAC 40. Pour intervenir sur ce contrat il suffit de disposer sur son compte d’un dépôt de garantie (déposit) réduit qui sert en quelque sorte de caution. Aujourd’hui, le dépôt de garantie demandé par les brokers tourne autour de 3 000 euros pour un contrat.

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By Action Future

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