ACTION FUTURE 57 – secteur d’investissement

Eric Chwaliszewski

Depuis le 1er octobre 2014, l’Ordonnance du 30 mai 2014 et ses textes d’application sont entrés en vigueur en France et les opportunités

d’investissement sur des plateformes se multiplient. L’augmentation très rapide des volumes des levées (doublement chaque année) observée dans l’Hexagone et au-delà de nos frontières traduit-elle, comme certains le prétendent, une révolution des comportements des épargnants en faveur de la finance participative ?

Tenter de répondre à cette question impose de procéder en trois étapes :

•Bien définir le crowdfunding, terme générique recouvrant des métiers de collecte en ligne extrêmement différents et dont seuls certains segments peuvent être considérés comme des offres d’investissement,

•Analyser les facteurs explicatifs du succès de certaines plateformes,

•Évaluer les risques spécifiques posés par ce type de placement par rapport aux offres traditionnelles d’épargne.

Les différentes formes de crowdfunding 

On distingue traditionnellement trois grandes variantes de crowdfunding :

le don sans contrepartie et le don contre récompense (souvent confondu avec la prévente) ;

le prêt (à des particuliers ou à des entreprises) ;

le crowdinvesting qui désigne le mode de financement long terme de sociétés en actions ou en obligations.

Si le don pur en ligne ne génère pas, par principe, d’attente de retour financier de la part de l’internaute, le don contre récompense – symbolique ou non – (« reward-based crowdfunding ») et la prévente, qui permet de commercialiser un produit à l’état de prototype, ne peuvent pas davantage être considérés comme des investissements car la contrepartie escomptée porte sur un service ou produit de consommation et non une valorisation du patrimoine du crowdfunder. Seuls le prêt sur Internet (« crowdlending ») et la souscription en ligne d’actions (« equity-based crowdfunding ») ou d’obligations (« bond-based crowd- funding ») de sociétés peuvent être vus comme des placements financiers.

Le prêt sur Internet se développe très rapidement en France après avoir conquis les États-Unis et le Royaume- Uni. Alors que dans ces derniers pays, le crédit aux particuliers est un très grand succès, il n’est autorisé dans l’Hexagone qu’en vue du financement des entreprises (« peer-to-business lending »). Proposé par des « intermédiaires en financement participatif » sous la forme de crédit simple ou par des « conseillers en investissements participatifs » ou « entreprises d’investissement » à travers l’émission d’obligations, il offre au prêteur un taux d’intérêt souvent bien supérieur à celui versé par les banques dans le cadre de leur gamme de produits d’épargne.

La souscription d’actions a, comme dans le cadre d’une introduction en Bourse, vocation à permettre à un investisseur de miser sur le dévelop- pement long terme d’une entreprise en bénéficiant des droits reconnus à tout […]

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By Action Future

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