La confiance des Français quant à leurs investissements a rebondi de 14 points en un trimestre pour atteindre son plus haut niveau (75 %) depuis la fin de l’année 2021.
Le nombre d’investisseurs français détenant des actions cotées sur le marché national a diminué de 8 points, contre une baisse moyenne de 6 points des investissements locaux dans le monde. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur ressort en tête, avec 55 % d’investisseurs dans les actions nationales.
Les Français ont des préférences sectorielles différentes des investisseurs internationaux : ils sont sur le podium dans l’immobilier avec 40 % des investisseurs particuliers qui y placent leur argent, derrière la République Tchèque (45 %) et la Norvège (41 %) ; tandis qu’ils sont derniers en ce qui concerne l’investissement dans la technologie (29 %).
Cette différence est d’autant plus marquée en région Bretagne avec respectivement 46 % d’investisseurs dans l’immobilier et 20 % dans la technologie.
Paris, le 29 mars 2023 – La dernière édition du baromètre trimestriel de l’investissement particulier par le réseau social d’investissement eToro révèle que le niveau de confiance des Français dans leurs investissements a rebondit de 14 points en un seul trimestre. Il atteint ainsi son plus haut niveau (75 %) depuis la fin de l’année 2021. En parallèle, la proportion d’investisseurs particuliers français détenant des actions cotées localement a chuté de 8 points au cours de l’année écoulée.
Les résultats, tirés d’une enquête trimestrielle menée auprès de 10 000 investisseurs particuliers dans 13 pays dont 1 000 Français, indiquent qu’après plus d’un an de fortes turbulences sur les marchés, les investisseurs particuliers ont regagné confiance. En effet 75 % des Français ont confiance dans leur portefeuille, contre seulement 61 % au trimestre précédent, ce qu’interprète Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse des marchés pour eToro : “Il n’a jamais été aussi facile ou moins cher pour les investisseurs de profiter de la diversification et des opportunités d’investissement dans le reste du monde, avec plus d’ETF et des commissions proche de zéro, par exemple. La volatilité et la baisse des marchés de l’année dernière semblent avoir été les catalyseurs pour un retour des investisseurs”.
Pas de préférence nationale en France, encore moins aux États-Unis !
En moyenne dans le monde, le pourcentage d’investisseurs particuliers investissant dans leurs actions domestiques a diminué de 6 points pour passer de 51 % au premier trimestre 2022 à 45 % au premier trimestre 2023. En France, la baisse de 8 points est légèrement plus importante, passant de 56 % à 48 %. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur apparaît être la reine française du localisme, avec 55 % d’investisseurs dans les actions nationales.
Sur l’ensemble de l’Europe pourtant, la proportion d’investisseurs détenant des actions domestiques est restée stable à 45 %. Rien de comparable avec les Etats-Unis où la “préférence nationale” a chuté de 18 points en passant de 60 % à 42 %.
Antoine Fraysse-Soulier, affirme : “La diversité et l’accessibilité à des milliers d’actions montrent que, désormais, les investisseurs semblent envisager certaines options qui ne sont pas disponibles localement. Le marché français a une très faible pondération (3 à 4 %) des marchés boursiers internationaux. Il y a 45 grands marchés boursiers développés et émergents, pas un seul !”
L’exception sectorielle française
Les Français s’inscrivent certes dans une tendance mondiale en ce qui concerne la diminution de l’investissement dans leurs actions nationales, en revanche, ils conservent des spécificités très marquées en ce qui concerne leurs secteurs de préférences.
En effet, ils sont d’une part sur le podium de l’immobilier, avec 40 % des investisseurs particuliers qui y placent leur argent, derrière la République Tchèque (45 %) et la Norvège (41 %) ; tandis que la moyenne mondiale est de 32 %, le chiffre baissant jusqu’à chez les Italiens.
À l’inverse, les investisseurs français sont les derniers de la classe en ce qui concerne l’investissement dans la technologie (29 %) contre 41 % dans le monde, 51 % en Allemagne et jusqu’à 53 % en Norvège.
Bien sûr, la spécificité est encore plus forte chez les irréductibles gaulois ! En effet, les Bretons sont seconds derrière les Normands en ce qui concerne l’investissement immobilier (respectivement 46 % et 47 %) et derniers à investir dans la technologie (20 %).