Par Victoria Leggett, Directrice de l’Investissement Responsable à l’Union Bancaire Privée (UBP)

Aujourd’hui, la nécessité d’apporter des solutions concrètes pour lutter contre les fléaux tels que le dérèglement climatique ou  la pollution environnementale est l’affaire de tous. Les stratégies actions à impact positif durable, ou Impact Investing, offrent aux investisseurs la possibilité d’apporter une contribution tangible à la préservation de la planète, tout en recherchant de la performance. En quoi l’Impact Investing est-il différent des stratégies ESG ?

Si l’impact Investing accorde lui aussi une large place aux critères ESG, au même titre qu’à l’analyse des fondamentaux financiers, ce ne sont pas ces critères-là qui sont déterminants dans les décisions d’investissement mais plutôt « l’intention » des sociétés. Ainsi, par exemple, des compagnies pétrolières peuvent avoir une bonne note ESG, résultat d’importants efforts en matière de bien-être des employés, de règles de gouvernance ou encore d’une gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement. Elles ne pourraient pas, cependant, faire partie des sociétés dites à impact positif, dans la mesure où leur chiffre d’affaires n’est pas généré avec l’intention de participer à la lutte contre le réchauffement climatique ou la pollution environnementale.

L’univers des sociétés cotées, en particulier les secteurs portant l’accent sur l’innovation, recèle de nombreuses pépites exerçant un impact positif, tout en se distinguant par leur potentiel de rendement attractif. C’est le cas, par exemple, dans l’agroalimentaire. L’exigence d’un meilleur étiquetage et d’une composition plus saine des produits est désormais une tendance prépondérante qui s’impose aux acteurs traditionnels. Sous la pression des régulateurs et des consommateurs, ils sont obligés de repenser leurs processus et de reformuler leurs recettes sans pour autant répercuter la totalité de la hausse des coûts sur le consommateur final. Mais quand un secteur se transforme, ce qui est contraignant pour les uns crée parfois des opportunités pour les autres. Un certain nombre de sociétés pionnières, telles que Chr. Hansen, au Danemark, Kerry Group, en Irlande, ou BRAIN, en Allemagne, ont conçu des alternatives naturelles au sel, au sucre ou au gras, tout en respectant les qualités gustatives des produits. De plus en plus sollicitées par les géants de l’agroalimentaire, elles bénéficient d’un solide potentiel de croissance.

 

La lutte contre le réchauffement climatique constitue un autre terrain de prospection naturel pour l’Impact Investing, et qui s’étend bien au-delà des seules sociétés actives dans les énergies renouvelables. Ainsi, en permettant de réduire l’empreinte environnementale du domaine de la construction, les sociétés qui développent des matériaux innovants, tel que l’Irlandais Kingspan ou le Suisse Sika, présentent des profils intéressants.

 

L’une des pierres angulaires de l’Impact Investing réside dans la qualité de l’évaluation des résultats extra-financiers des sociétés. Au-delà de remplir les critères de performances financières classiques, un fonds actif dans l’Impact Investing se doit de produire des résultats sur un certain nombre d’indicateurs clés attestant d’une convergence des objectifs des sociétés sélectionnées avec les Objectifs de développement durable de l’ONU. Ces indicateurs peuvent être globaux, comme l’empreinte carbone, ou spécifiques à l’activité d’une société, par exemple la quantité de filets de pêche retraités en fibre pour l’industrie du textile. Il reste encore des progrès à accomplir, mais plus ces indicateurs deviendront disponibles et par conséquent comparables, plus les investisseurs convaincus par la pertinence de l’Impact Investing seront nombreux.

L’UBP renforce son offre en investissement responsable avec le lancement de la stratégie Positive Impact Equity

 

L’Union Bancaire Privée (UBP) enrichit sa gamme de solutions d’investissement avec le lancement de la stratégie Positive Impact Equity, centrée sur des sociétés ayant un impact social et environnemental positif. La Banque réaffirme ainsi son engagement en faveur de l’investissement responsable et sa volonté de répondre à une demande croissante de la clientèle pour des solutions alliant la performance à l’éthique.

 

La stratégie Positive Impact Equity a pour objectif de générer des performances supérieures sur le long terme, en investissant dans des sociétés qui, au travers de leurs produits et/ou solutions, contribuent à relever les grands enjeux sociétaux et environnementaux. Elle suit donc une approche de long terme et a la particularité d’accorder autant d’importance à la mesure de la performance non financière des sociétés qu’à celle de leur rendement financier. Focalisé sur des thématiques globales, le portefeuille est composé de 25 à 35 sociétés qui veillent à respecter des critères d’impact mesurables. Dans ce cadre, l’UBP a établi son dispositif de mesure en collaboration avec le Cambridge Institute for Sustainability Leadership (CISL) de l’Université de Cambridge. Le CISL est un organisme pionnier et mondialement reconnu, qui œuvre aux côtés des influenceurs en vue de construire une économie durable.

 

Nicolas Faller, Co-CEO de la division Asset Management de l’UBP, déclare à l’occasion de ce lancement: «Avec cette nouvelle stratégie, nous confirmons notre engagement continu envers l’investissement responsable. Nous vivons une période charnière en termes de demande, aussi bien de la part de la société que des Etats-nations, et nous avons la conviction que les entreprises qui s’emploient à relever les défis écologiques et sociétaux pourront profiter d’un potentiel de croissance exceptionnel dans les décennies à venir.»

 

La stratégie sera gérée par Victoria Leggett et Rupert Welchman, gérants au sein de l’équipe Actions européennes basée à Londres. Selon Victoria Leggett, qui est également en charge de l’Investissement responsable pour l’Asset Management à l’UBP, «L’impact investing en actions cotées représente une classe d’actifs très accessible et attractive pour les investisseurs. Elle leur permet en effet d’allouer leurs capitaux à bon escient, et de participer activement à la sauvegarde de notre planète tout en contribuant à une société plus équilibrée. La stratégie Positive Impact Equity propose un portefeuille de sociétés soigneusement sélectionnées, qui, bien que souvent peu couvertes par les analystes, sont dotées d’un business model attrayant et de solides perspectives.»

 

Dans le cadre de son engagement constant en faveur d’une gestion d’actifs responsable, l’UBP est devenue, dès 2012, signataire des Principes des Nations Unies pour l’investissement responsable (UN PRI). En 2018, la Banque a rejoint l’Investment Leaders Group (du CISL), un réseau sélectif de fonds de pension, d’assureurs et de gérants de premier plan qui ont démontré leur volonté de promouvoir la pratique de l’investissement responsable. L’UBP est aussi membre de Swiss Sustainable Finance (SSF) et de Sustainable Finance Geneva (SFG).

By Action Future

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