Patrice GAUTRY, Chef économiste à l’Union Bancaire Privée

  • La BCE pointe sur un environnement de plus en plus risqué et prévoit une croissance molle, inférieure à 2% ces prochaines années, et une inflation toujours en-dessous de 2% jusqu’en 2021 ; mais elle met fin comme programmé à ses achats d’obligations publiques et privées. Sans surprise, elle compte sur les flux de réinvestissement dans les actifs obligataires (sans calendrier de fin) pour continuer à fournir suffisamment de liquidités.

  • L’analyse des risques commence à pencher dans un sens moins favorable, mais les sources d’inquiétude sont vues comme transitoires, et en tout cas pas suffisantes pour rendre la BCE vraiment inquiète et revoir la perspective d’un relèvement programmé des taux d’intérêt après le troisième trimestre, si tout va bien. La BCE est visiblement moins à l’aise mais ne veut pas continuer ses achats, car elle anticipe aussi une hausse régulière des prix sous-jacents et décrit un contexte de marché du travail plus tendu et de salaires en hausse.

 

  • La BCE se prépare indirectement à faire plus de gestion des risques l’année prochaine dans le cas où le ralentissement identifié en fin d’année passe de temporaire à permanent. La hausse des taux serait alors ajournée et d’autres mesures de liquidités (TLTRO) pourraient revenir sur le devant de la scène.

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